30/04/2008
communiqué ADLPF
Président : Denis PELLETIER
Conférence de presse présidentielle:
SARKOZY « J’ai fait des erreurs. Je continue »
Le Président de la République, lors de sa conférence de presse du 24 avril 2008, a reconnu avoir commis des erreurs.
La conséquence que le Président en tire est à l’exact opposé de ce qu’exige la plus élémentaire logique pédagogique, puisqu’au lieu de les corriger, il poursuit les « réformes » antisociales en œuvre dont la population, notamment la plus fragile, sent déjà les désastreux effets.
Parmi celles-ci, la suppression de milliers d’emplois publics est confirmée, notamment dans l’enseignement. Comment peut-on considérer que la diminution du nombre des postes et l’augmentation consécutive du nombre d’élèves par classe contribueront à une meilleure qualité de l’enseignement que l’on prétend rechercher ?
S’il est un domaine où il n’y a pas de changement, c’est bien celui de la laïcité, principe constitutionnel essentiel. Nicolas Sarkozy a confirmé la prééminence du rôle des ministres des cultes sur celui des enseignants.
La laïcité de l’école est d’ailleurs à nouveau la cible d’attaques du pouvoir : après la dîme du forfait communal en faveur des écoles privées extra-muros liée à l’article 89 de la loi 2004, après le fonds d’aide à l’implantation de classes de l’enseignement privé en banlieue, après les menaces contre la mixité des établissements et des enseignements, c’est une nouvelle aide publique inédite : 3 millions d’euros sont accordés à l’enseignement confessionnel pour les heures supplémentaires consacrées au soutien scolaire.
L’Association Des Libres Penseurs de France A.D.L.P.F , section française de l’Union Mondiale des Libres Penseurs, s’associe à l’exigence, exprimée par le Comité National d’Action Laïque dans son communiqué du 14 avril 2008, d’une réorientation budgétaire au profit de l’Ecole de la République.
Les Libres Penseurs de l’A.D.L.P.F. considèrent en effet qu’au moment où sont opérées des coupes claires dans le budget de l’école publique laïque, celle qui dispense un enseignement indépendant de tous les dogmes, les dernières mesures prises par le gouvernement en faveur de l’école confessionnelle constitue une véritable provocation, car elles relèguent les athées, les rationalistes, les libres penseurs et tout simplement les laïques au rang de citoyens de second ordre.
Ils n’accepteront pas sans réagir cette injustice et cette discrimination.
Paris, le 26 avril 2008.
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