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15/10/2007

Résolution du Congrès de NICE

Résolution du Congrès de NICE de l'ADLPF

 (Association J.O. 7 juin 1995)

 

 

 

 

Résolution Générale du Congrès 2007

de l’Association Des Libres Penseurs de France (ADLPF)

réuni à Nice du 28 au 30 septembre 2007.

 

 

1 – Depuis 1958, en France, la laïcité est devenue un principe constitutionnel. La loi du 15 mars 2004 interdisant les signes religieux ostensibles à l’intérieur des établissements scolaires publics découle de ce principe.

La délibération de la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité (HALDE) rendant licite, pour des activités d’accompagnement scolaire, l’intervention de mères d’élèves voilées constitue une interprétation incompatible avec la conception française de la laïcité. En conséquence, l’ADLPF répond positivement à l’invitation de la LICRA demandant aux associations démocratiques de se rassembler pour une riposte commune.

 

2 – De la même façon, l’ADLPF apporte son soutien sans réserve aux personnes traînées en justice pour avoir voulu faire respecter la laïcité, notamment Fanny Truchelut dans les Vosges qui s’est opposée au port du voile islamique dans les parties communes de son gîte.

L’ADLPF renouvelle sa solidarité avec le professeur Robert Redeker à nouveau menacé de mort pour avoir écrit un article contre l’Islam dans Le Figaro.

 

3 – L’atteinte à la laïcité conduit à des situations financières catastrophiques pour certaines communes, notamment en milieu rural. L’ADLPF s’engage dans la lutte pour l’abrogation de la loi du 13 août 2004 et de sa circulaire d’application contraignant les communes à des dépenses indues pour des élèves scolarisés en écoles privées extra-muros. Elle soutient les élus qui s’opposent à l’application de cette loi et appelle à signer la pétition lancée à cet effet sur le site ecoledeproximite.org par le Collectif pour la défense de l’école publique de proximité.

 

4 – Par la confusion entre associations culturelles (loi de 1901) et associations cultuelles (loi 1905), par le cumul des avantages liés à ces deux lois – ce qui permet notamment le financement public de la construction d’édifices religieux -, les conclusions du rapport Machelon constituent un danger mortel pour la loi de séparation des églises et de l’Etat. C’est la laïcité institutionnelle, gage de paix et de liberté de conscience, qui est en cause. Avec l’ensemble des associations laïques, en particulier celles regroupées autour du pôle laïque du Grand Orient de France, l’ADLPF s’opposera à toute modification de la loi de 1905, particulièrement de son article 2 : « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte ».

 

5 – L’ADLPF se réclame seulement de la Raison et de la Science. Elle est soucieuse de développer chez chacun l’esprit critique et de libre examen. Face à l’offensive des obscurantistes de tout bord (sectes et autres associations créationnistes) elle agira pour le renforcement du rationalisme et demande à cet effet que l’enseignement de la biologie soit étendu à toutes les sections des classes de seconde, de première et de terminale.

 

6 – L’ADLPF se mobilisera aux côtés des autres organisations démocratiques contre le risque de subventionnement public et de surmédiatisation de la prochaine venue, en 2008, du pape en France.

 

7 – L’ADLPF maintient ses revendications non encore satisfaites :

- la non reconnaissance du pseudo Etat du Vatican, créé par Mussolini (accords de Latran) ;

- l’abrogation des lois scolaires antilaïques et l’attribution des fonds publics à la seule école publique ;

- l’abrogation des statuts scolaires particuliers d’Alsace-Moselle et des Dom-Tom ;

- la fin du dualisme scolaire et la nationalisation laïque de l’enseignement ;

- l’exigence que les représentants de la Nation et les hauts fonctionnaires s’abstiennent de participer, es qualités, aux manifestations religieuses ;

- l’accès des libres penseurs et rationalistes aux émissions de télévision de service public ;

- la reconnaissance de la Journée de la Laïcité le 9 décembre.

 

8 – L’ADLPF continue de lutter pour :

- la reconnaissance de l’Esperanto comme langue de compréhension et de paix entre les peuples ;

- le désarmement, notamment en s’associant à la campagne du Mouvement de la Paix contre l’armement nucléaire.

 

9 - L’ADLPF, qui réprouve toute forme de discrimination, réaffirme que la construction de l’Europe doit se fonder sur la Laïcité et l’égalité des sexes qui sont le bien commun de l’humanité.

 

 

 

 

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