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15/02/2008

NON A SARKOZY : PAS DE RELIGION OFFICIELLE !

 

 

Ne le laissons pas 

reconfessionnaliser la société


Le discours de Latran, prononcé par celui qui ne se comporte pas en président de notre République, ouvre une période de confrontation.


Contrairement à ce qu’on aurait pu espérer un instant, notamment après la réception à l’Elysée de plusieurs actuels et passés Grands Maîtres d’obédiences maçonniques, il ne s’agit pas d’un discours de circonstance, ni d’un simple dérapage ponctuel au cours duquel un président non encore aguerri aurait oublié qu’il ne s’exprimait pas à titre personnel, mais au nom de tout un peuple. Nous sommes bel et bien en présence de la vision qu’a le chef de l’Etat de la place centrale de la religion, en particulier catholique, dans la vie publique.


Cette conception cléricale du pouvoir et de la société, exprimée fin décembre à Rome devant Benoît 16, l’ex panzer cardinal qui l’a fait chanoine, fleure bon l’ancien régime. Depuis, la teneur des propos a été confirmée par le discours de Ryad, devant le Conseil Consultatif d’Arabie Saoudite - « Dieu transcendant qui est dans la pensée et la cœur de chaque homme » -, puis à la cérémonie des vœux devant le corps diplomatique, et encore lors de la réception des chefs religieux à l’Elysée.


La même petite chanson avait d’ailleurs déjà été entonnée à l’Université de Constantine. « Si chacun d’entre nous, chrétiens, musulmans, juifs allons au bout de nous-mêmes… » avait déclaré Nicolas Sarkozy. Ce « nous » qui entretient la confusion entre les adeptes d’une religion et l’ensemble d’une population place, de facto, hors de la communauté nationale tous ceux qui ne sont pas animés d’une « espérance » et d’une spiritualité religieuses.


Ce que Sarkozy nomme « espérance », les libres penseurs et rationalistes l’appellent « leurre » ou « béquille ». C’est bien une orientation politique que dessine celui qui n’assume pas sa fonction de président de tous les Français et qui bafoue la laïcité qu’il devrait garantir. Plutôt que d’une « rupture », c’est d’une transgression des principes démocratiques dont il s’agit. Convoquer Dieu dans son discours, vanter les bienfaits de l’espérance et la prétendue supériorité morale de la religion, comparer scandaleusement l’engagement de l’instituteur et celui du curé au bénéfice de ce dernier, tout cela permet de relativiser la politique d’injustice sociale mise en œuvre. « Détourner les hommes de leurs buts terrestres », comme le disent les principes de la Libre Pensée inscrits au dos de notre carte d’adhérent, c’est bien là un artifice clérical éculé.


Concomitamment, le mari de Carla fait adopter un traité européen – abusivement dit « simplifié » - dans lequel l’article 15 – 1 reprend exactement les dispositions de l’article I 52 de feu le projet de T.C.E. Peu lui importe que le peuple ait refusé par référendum cette Europe cléricale où les églises se voient octroyer un rôle public officiel et seront consultées avant tout projet politique.


Forts de ces divins et présidentiels soutiens, toutes les forces obscurantistes se sentent pousser des ailes. Dalil Boubakeur, le recteur de la mosquée de Paris, s’enhardit même à demander un « moratoire » sur la loi de Séparation des églises et de l’Etat. La ministre de l’Intérieur et des Cultes Michèle Alliot-Marie assure qu’on n’y touchera pas, mais qu’on va « dépoussiérer » les décrets et circulaires qui la rendaient opérationnelle. Un glissement du « cultuel » (loi 1905) vers le « culturel » (loi 1901) et le tour est joué pour pouvoir subventionner des activités liées aux religions.


A l’inverse, en même temps qu’on s’apprête à supprimer la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES), on reconnaît les Témoins de Jéhovah et la Scientologie comme des associations cultuelles. La vie – et la comptabilité ! – de nombreux spécialistes de la manipulation mentale, de l’escroquerie et de la fraude fiscale va être facilitée.


Nicolas Sarkozy a un mérite. Il aura réussi ce tour de force de réaliser l’unité des laïques contre ses discours de bigot. L’ADLPF s’est associée à l’Appel Laïque intitulé « Sauvegardons la Laïcité de la République », signé par de très nombreuses organisations et préparatoire à la mobilisation salutaire contre ces attaques sans précédent.

Nicolas Sarkozy dans une classe de Périgueux le 15 février 2008

 

 

 

14:50 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1)

L’Association Des Libres Penseurs de France

 

L’Association Des Libres Penseurs de France                                                A D L P F

Président : Denis PELLETIER

demo.pelletier@wanadoo.fr

 

Communiqué

 

Pour les laïques et singulièrement pour les Libres Penseurs, l’année 2008 commence mal. Le président de notre République s’est rendu coupable d’attaques effarantes contre l’éthique et les principes laïques et républicains, alors que sa fonction lui fait obligation de les garantir et de les promouvoir. Il ne craint pas, agissant ainsi, de transformer les incroyants, ou simplement ceux qui ne se reconnaissent pas dans les religions établies, en citoyens de second ordre.

 

Ainsi, le 20 décembre dernier, dans son discours devant le pape, à Rome, au palais de Latran, il a tenu ces propos inacceptables pour l’ensemble des laïques :

 

« L’interprétation de la loi de 1905 comme un texte de liberté, de tolérance et de neutralité est en partie, reconnaissons-le, une reconstruction rétrospective du passé ».

« La laïcité n’a pas le pouvoir de couper la France de ses racines chrétiennes. Elle a tenté de le faire. Elle n’aurait pas dû. »

« Depuis le siècle des Lumières, l’Europe a expérimenté tant d’idéologies. Elle a mis successivement ses espoirs dans l’émancipation des individus, dans la démocratie, dans le progrès technique, dans l’amélioration des conditions économiques et sociales, dans la morale laïque. Aucune de ces différentes perspectives (…) n’a été en mesure de combler le besoin profond des hommes et des femmes de trouver un sens à l’existence. »

« La morale laïque risque toujours de s’épuiser quand elle n’est pas adossée à une espérance qui comble l’aspiration à l’infini. »

« Une morale dépourvue de liens avec la transcendance est davantage exposée aux contingences historiques et, finalement, à la facilité ».

« Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur (…) parce qu’il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d’un engagement porté par l’espérance ».

 

Lorsqu’il a reçu les représentants des obédiences maçonniques, le 8 janvier, le président de la République avait semblé revenir à des sentiments et des propos plus respectueux de la neutralité laïque que lui impose sa fonction. Las … le 14 janvier 2008, à Ryad, devant le Conseil Consultatif d’Arabie Saoudite, dépassant toute limite, il déclare :

 

« Sans doute, Musulmans, Juifs et Chrétiens ne croient-ils pas en dieu de la même façon. Sans doute n’ont-ils pas la même manière de vénérer Dieu. Mais au fond, qui pourrait contester que c’est bien le même Dieu auquel s’adressent leurs prières ? Que c’est bien le même besoin de croire, le même besoin d’espérer qui leur fait tourner leurs regards et leurs mains vers le Ciel pour implorer la miséricorde de Dieu, le Dieu de la Bible, le Dieu des Evangiles, le Dieu du Coran ?

Finalement, le Dieu unique des religions du Livre. Dieu transcendant qui est dans la pensée et le cœur de chaque homme. Dieu qui n’asservit pas l’homme, mais le libère. Dieu qui est le rempart contre l’orgueil démesuré et la folie des hommes. Dieu qui, par-delà les différences, ne cesse de délivrer à tous les hommes un message d’humilité et d’amour, un message de paix et de fraternité et de respect ».

Et il y en a comme ça sur quatre pages, dans lesquelles on nous explique notamment que les crimes commis au nom de la religion ne sont pas dictés par la foi, ni par le sentiment religieux !

 

Nous ne pouvons pas laisser ainsi dénaturer notre République. Avec une telle conception à l’américaine des relations entre l’Etat et les religions, c’en serait bientôt fini de nos institutions laïques si nous laissions faire.

 

Beaucoup de personnalités et d’associations laïques ont déjà exprimé leur indignation. Mais aujourd’hui une mobilisation active s’impose. L’Association Des Libres Penseurs de France (A.D.L.P.F.), membre de l’Union Mondiale des Libres Penseurs, se déclare prête à participer à toute initiative unitaire destinée à réagir à cette mise à mal de notre bien commun : la laïcité de nos institutions qui garantit l’égalité de dignité des citoyens et leur totale liberté de conscience.

 

 

 

 

 

réponse à une diatribe de SARKOZY-

 Sarkozy Périgueux
Décidément,notre président ne sait plus quoi inventer pour masquer sa chute dans les abîmes.

En reprenant les discours du clergé catholique et y compris aussi le discours de réprésentants de la L D H,SARKOZY a  assimilé le communisme et le nazisme.

Il ne serait pas inutile de lui rappeler que l'arrivée légale d'Adolf HITLER au poste de Chancelier du Reich s'est faite de manière tout à fait légale : grace à l'appoint des voix des députés du ZENTRUM , petit parti catholique.C'était en janvier 1933.

En récompense de cette aide majeure,le régime de HITLER signa un concordat (KONKORDAT) avec le Vatican: le 20 juillet 1933.

Les signataires de ce pacte étaient RIBBENTROPP et Eugénio PACELLI,le Nonce apostolique ;c'est celui-là même qui sera élu pape,par ses pairs cardinaux en 1939 sous le nom de PIE XII .

La religion catholique était donc religion d'Etat dans le régime hitlérien.

DOCUMENTATION :  

En Allemagne, en janvier 1933, le Zentrum, parti catholique, dont le leader est un prélat catholique (Prälat Kaas), vote les pleins pouvoirs à Hitler: ce dernier peut ainsi atteindre la majorité des 2/3 au Reichstag pour suspendre les droits garantis par la constitution. Avec une charité toute chrétienne, le bon prélat et ses ouailles du Zentrum accepte aussi de fermer un oeil sur les détails procéduriers discutables des nazis, comme l'arrestation des députés communistes avant le vote. Puis l'église commence à négocier un nouveau concordat avec l'Allemagne: dans ce cadre, elle "sacrifie" le Zentrum, alors seul parti significatif que les nazis n'ont pas interdit: en effet, il les a aidés à arriver au pouvoir. Le 5 juillet 1933, le Zentrum s'autodissous sur demande de la hiérarchie catholique, laissant le champ libre au NSDAP de Hitler, désormais parti unique.Le prélat Kaas laisse les compatriotes se débrouiller avec la dictature qu'il a aidé à installer, et s'installe au Vatican, ou il entame une nouvelle carrière: alors que le monde s'embrase, Monseigneur Kaas, désormais évèque, dirigera des fouilles sous la Basilique de Saint Pierre qui aboutiront à la découverte du 2è crâne de Saint Pierre.

Hitler se proclame catholique dans "Mein Kampf", l'ouvrage où il annonce son programme politique. Il y affirme aussi qu'il est convaincu qu'il est un "instrument de Dieu". L'Eglise catholique ne mettra jamais "Mein Kampf" à l'Index, même avant l'accession de Hitler au pouvoir. Il faut croire que le programme antisémite du futur chancelier ne déplaisait pas à l'église. Hitler montrera sa reconnaissance en rendant obligatoire la prière à Jésus dans l'école publique allemande, et en réintroduisant la phrase "Gott mit uns" sur les uniformes de l'armée allemande.

En 1938, les SS et SA organisent la "Nuit de Cristal": déguisés en civils, les miliciens nazis attaquent synagogues et magasins appartenant à des juifs. La population allemande est à la fois horrifiée et terrifiée. L'évêque de Freiburg, Monseigneur Gröber, déclare alors, en réponse à des questions sur les lois raciales et les pogroms de la nuit de cristal:

 « On ne peut refuser à quiconque le droit de sauvegarder la pureté de sa race et d'élaborer les mesures nécessaires à cette fin.»

14:25 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)