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16/02/2008

Suppression de moyens alloués aux Collèges"Ambition-Réussite".


> investissez vous qui disaient...
> Voici un courrier d'un Principal de collège qui a décidé d'informer sur le
> sort réservé aux collèges "Ambition-Réussite" qui ont remplacé les Zones
> d'Education Prioritaires. Cela donne un aperçu de ce qui attend toute
> l'Education Nationale.
> N'hésitez surtout pas à diffuser le plus largement possible.
>
>
>
> Bonsoir,
>
>  Vous savez tous que j'occupe depuis cette rentrée la fonction de
> Principal d'un Collège dit "difficile", classé "Ambition Réussite". 82%
> des élèves sont issus de catégories socio-professionnelles très
> défavorisées. Un Collège ghetto, avec ses problèmes quotidiens, et les
> problèmes de violence dans le quartier.
>
>  Je suis très fier d'avoir travaillé pendant plusieurs années à Meaux,
> puis dans la banlieue de Lyon pendant 4 ans, et aujourd'hui ailleurs dans
> le  Rhône. Fier d'être fonctionnaire de la République, d'assumer cette
> mission de service public tant décriée.
>
>  Ce soir, ma fierté m'a abandonné. J'ai honte. J'ai surtout honte de
> devoir affronter le regard des professeurs, des surveillants, des
> partenaires extérieurs, des parents d'élèves et des élèves.
>
>  Vous vous souvenez tous de la promesse de notre président de la
> République pour ne pas laisser les "orphelins de 16 heures" à la rue ?
>
>  Vous vous souvenez des annonces de M. Darcos, Ministre de l'Education
> nationale, à propos de la mise en place de l'accompagnement éducatif, ce
> dispositif devant accueillir tous les collègiens de 16 heures à 18 heures
> ?
>
>  La circulaire a paru au journal officiel le 13 juillet 2007. Je l'ai
> découverte en détails au moment même où je prenais mes fonctions au
> Collège X fin août, comme tous mes autres collègues Principaux de Collèges
> en Education prioritaire (près de 1500 Collèges dans toute la France).
>
>  Je me suis mis en quatre pour mettre en place ce dispositif, car je suis
> un fonctionnaire responsable. J'ai mis mes opinions de citoyen dans ma
> poche, et j'ai tout fait pour que ce dispositif soit un succès.
>
>  Je rappelle à tous que cet accompagnement éducatif devait concerner les
> élèves volontaires, encadrés par des enseignants volontaires.
>
>  Sur 365 élèves, j'ai réussi à en convaincre 225: 61,5 % de l'effectif
> total. La moyenne dans le Rhône tourne autour de 28 %.
>
>  Sur 47 enseignants, j'en ai convaincu 29. Je suis allé solliciter  la MJC
> du quartier pour mettre en place un atelier de danse urbaine. J'ai
> sollicité le Centre social pour mettre conjointement en place l'aide aux
> devoirs, 3 fois par semaine. 100 % des élèves de 6ème étaient inscrits à
> cette dernière action. J'ai sollicité une compagnie artistique pour mettre
> en place un atelier d'écriture. Les professeurs ont ensuite proposé un
> atelier de sciences physiques, un club journal des collégiens, une
> activité escalade, trois groupes de soutien en mathématiques, deux groupes
> de soutien en français. J'étais en pourparlers avec un club d'échecs et un
> autre de rugby pour enrichir l'offre.
>
>  J'ai même réussi à débaucher un danseur de la maison de la danse, qui
> vient de partir pour le cirque du soleil à Las Vegas....
>
>  Tout cela a bien sûr un coût. Vous vous en doutez.
>
>  L'Inspection académique et le Rectorat nous ont transmis courant  octobre
> 2007 une enveloppe d'heures pour les professeurs et les intervenants
> extérieurs (pour ces derniers, ces heures devaient être transformées en
> vacations, payées 15 euros de l'heure).
>
>  Je disposais de 1476 heures. C'est à partir de cette enveloppe que je
> n'avais pas demandé que j'ai construit mon offre. J'ai informé les parents
> d'élèves, et le 12 novembre, les actions se sont mises en place. L'aide
> aux devoirs avait commencé dès le 20 septembre. Les élèves étaient pour la
> plus part d'entre eux très heureux.
>
>  Début décembre, j'ai mis en paiement auprès du Rectorat les heures
> effectuées en septembre, octobre et novembre: 398 heures.
>
>  Cet après-midi, mardi 29 janvier 2008, réunion officielle à  l'Inspection
> académique. L'inspecteur d'Académie préside la réunion, flanqué de ses
> deux adjoints et de deux chefs de service. Configuration inhabituelle..
> Curiosité puis inquiétude.
>
>  L'Inspecteur d'Académie ne le dit pas explicitement, car nous sommes tous
> soumis au même devoir de réserve. "Le dispositif n'est pas supprimé, mais
> on a réduit la voilure". On a seulement supprimé les heures pour le faire
> fonctionner. Au lieu des 1476 heures, je n'en ai plus que 397 pour
> terminer l'année scolaire. Cela vient directement du Ministère. C'est
> identique dans toutes les Académies, l'Inspecteur d'Académie nous l'a
> confirmé, comme s'il voulait nous consoler. Tous mes collègues sont dans
> la même stupeur (40 Principaux de Collège abasourdis).
>
>  J'ai dépensé 1 heure de plus que ce à quoi j'ai droit. Et les heures
> effectuées en décembre et en janvier ne sont pour l'instant pas honorées
> (j'ai compté 221 heures pour ces 2 mois). Je n'en ai plus les moyens.
> C'est noble le bénévolat, mais, là, on atteint des limites...
>
> Concrètement, dès lundi prochain, 4 février 2008, toutes les actions
> décrites ci-dessus s'arrêteront, faute de moyens. Je ne vous fais pas de
> dessin.
>
>  Oui, j'ai honte ce soir. Honte pour les élèves. Honte pour les parents
> d'élèves. Honte pour les profs. Honte pour les partenaires exterieurs. Je
> ne sais toujours pas comment je vais leur annoncer la chose.
>
>  Merci M. Sarkozy pour vos promesses péremptoires. Merci M. Darcos pour
> avoir démontré la crédibilité du système éducatif français.
>
>  Bonsoir les amis, vive la République..
>
>  Ce message est un envoi en nombre que je vous fais. Veuillez m'excuser si
> vous avez déjà reçu cette information.
>  Je vous encourage à le diffuser autour de vous. Vous pouvez utiliser le
> même mode de diffusion par votre messagerie à destination de votre carnet
> d'adresses.
>
>  --
>  Un Principal de Collège abusé
>

11:39 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

15/02/2008

NON A SARKOZY : PAS DE RELIGION OFFICIELLE !

 

 

Ne le laissons pas 

reconfessionnaliser la société


Le discours de Latran, prononcé par celui qui ne se comporte pas en président de notre République, ouvre une période de confrontation.


Contrairement à ce qu’on aurait pu espérer un instant, notamment après la réception à l’Elysée de plusieurs actuels et passés Grands Maîtres d’obédiences maçonniques, il ne s’agit pas d’un discours de circonstance, ni d’un simple dérapage ponctuel au cours duquel un président non encore aguerri aurait oublié qu’il ne s’exprimait pas à titre personnel, mais au nom de tout un peuple. Nous sommes bel et bien en présence de la vision qu’a le chef de l’Etat de la place centrale de la religion, en particulier catholique, dans la vie publique.


Cette conception cléricale du pouvoir et de la société, exprimée fin décembre à Rome devant Benoît 16, l’ex panzer cardinal qui l’a fait chanoine, fleure bon l’ancien régime. Depuis, la teneur des propos a été confirmée par le discours de Ryad, devant le Conseil Consultatif d’Arabie Saoudite - « Dieu transcendant qui est dans la pensée et la cœur de chaque homme » -, puis à la cérémonie des vœux devant le corps diplomatique, et encore lors de la réception des chefs religieux à l’Elysée.


La même petite chanson avait d’ailleurs déjà été entonnée à l’Université de Constantine. « Si chacun d’entre nous, chrétiens, musulmans, juifs allons au bout de nous-mêmes… » avait déclaré Nicolas Sarkozy. Ce « nous » qui entretient la confusion entre les adeptes d’une religion et l’ensemble d’une population place, de facto, hors de la communauté nationale tous ceux qui ne sont pas animés d’une « espérance » et d’une spiritualité religieuses.


Ce que Sarkozy nomme « espérance », les libres penseurs et rationalistes l’appellent « leurre » ou « béquille ». C’est bien une orientation politique que dessine celui qui n’assume pas sa fonction de président de tous les Français et qui bafoue la laïcité qu’il devrait garantir. Plutôt que d’une « rupture », c’est d’une transgression des principes démocratiques dont il s’agit. Convoquer Dieu dans son discours, vanter les bienfaits de l’espérance et la prétendue supériorité morale de la religion, comparer scandaleusement l’engagement de l’instituteur et celui du curé au bénéfice de ce dernier, tout cela permet de relativiser la politique d’injustice sociale mise en œuvre. « Détourner les hommes de leurs buts terrestres », comme le disent les principes de la Libre Pensée inscrits au dos de notre carte d’adhérent, c’est bien là un artifice clérical éculé.


Concomitamment, le mari de Carla fait adopter un traité européen – abusivement dit « simplifié » - dans lequel l’article 15 – 1 reprend exactement les dispositions de l’article I 52 de feu le projet de T.C.E. Peu lui importe que le peuple ait refusé par référendum cette Europe cléricale où les églises se voient octroyer un rôle public officiel et seront consultées avant tout projet politique.


Forts de ces divins et présidentiels soutiens, toutes les forces obscurantistes se sentent pousser des ailes. Dalil Boubakeur, le recteur de la mosquée de Paris, s’enhardit même à demander un « moratoire » sur la loi de Séparation des églises et de l’Etat. La ministre de l’Intérieur et des Cultes Michèle Alliot-Marie assure qu’on n’y touchera pas, mais qu’on va « dépoussiérer » les décrets et circulaires qui la rendaient opérationnelle. Un glissement du « cultuel » (loi 1905) vers le « culturel » (loi 1901) et le tour est joué pour pouvoir subventionner des activités liées aux religions.


A l’inverse, en même temps qu’on s’apprête à supprimer la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES), on reconnaît les Témoins de Jéhovah et la Scientologie comme des associations cultuelles. La vie – et la comptabilité ! – de nombreux spécialistes de la manipulation mentale, de l’escroquerie et de la fraude fiscale va être facilitée.


Nicolas Sarkozy a un mérite. Il aura réussi ce tour de force de réaliser l’unité des laïques contre ses discours de bigot. L’ADLPF s’est associée à l’Appel Laïque intitulé « Sauvegardons la Laïcité de la République », signé par de très nombreuses organisations et préparatoire à la mobilisation salutaire contre ces attaques sans précédent.

Nicolas Sarkozy dans une classe de Périgueux le 15 février 2008

 

 

 

14:50 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (1)

réponse à une diatribe de SARKOZY-

 Sarkozy Périgueux
Décidément,notre président ne sait plus quoi inventer pour masquer sa chute dans les abîmes.

En reprenant les discours du clergé catholique et y compris aussi le discours de réprésentants de la L D H,SARKOZY a  assimilé le communisme et le nazisme.

Il ne serait pas inutile de lui rappeler que l'arrivée légale d'Adolf HITLER au poste de Chancelier du Reich s'est faite de manière tout à fait légale : grace à l'appoint des voix des députés du ZENTRUM , petit parti catholique.C'était en janvier 1933.

En récompense de cette aide majeure,le régime de HITLER signa un concordat (KONKORDAT) avec le Vatican: le 20 juillet 1933.

Les signataires de ce pacte étaient RIBBENTROPP et Eugénio PACELLI,le Nonce apostolique ;c'est celui-là même qui sera élu pape,par ses pairs cardinaux en 1939 sous le nom de PIE XII .

La religion catholique était donc religion d'Etat dans le régime hitlérien.

DOCUMENTATION :  

En Allemagne, en janvier 1933, le Zentrum, parti catholique, dont le leader est un prélat catholique (Prälat Kaas), vote les pleins pouvoirs à Hitler: ce dernier peut ainsi atteindre la majorité des 2/3 au Reichstag pour suspendre les droits garantis par la constitution. Avec une charité toute chrétienne, le bon prélat et ses ouailles du Zentrum accepte aussi de fermer un oeil sur les détails procéduriers discutables des nazis, comme l'arrestation des députés communistes avant le vote. Puis l'église commence à négocier un nouveau concordat avec l'Allemagne: dans ce cadre, elle "sacrifie" le Zentrum, alors seul parti significatif que les nazis n'ont pas interdit: en effet, il les a aidés à arriver au pouvoir. Le 5 juillet 1933, le Zentrum s'autodissous sur demande de la hiérarchie catholique, laissant le champ libre au NSDAP de Hitler, désormais parti unique.Le prélat Kaas laisse les compatriotes se débrouiller avec la dictature qu'il a aidé à installer, et s'installe au Vatican, ou il entame une nouvelle carrière: alors que le monde s'embrase, Monseigneur Kaas, désormais évèque, dirigera des fouilles sous la Basilique de Saint Pierre qui aboutiront à la découverte du 2è crâne de Saint Pierre.

Hitler se proclame catholique dans "Mein Kampf", l'ouvrage où il annonce son programme politique. Il y affirme aussi qu'il est convaincu qu'il est un "instrument de Dieu". L'Eglise catholique ne mettra jamais "Mein Kampf" à l'Index, même avant l'accession de Hitler au pouvoir. Il faut croire que le programme antisémite du futur chancelier ne déplaisait pas à l'église. Hitler montrera sa reconnaissance en rendant obligatoire la prière à Jésus dans l'école publique allemande, et en réintroduisant la phrase "Gott mit uns" sur les uniformes de l'armée allemande.

En 1938, les SS et SA organisent la "Nuit de Cristal": déguisés en civils, les miliciens nazis attaquent synagogues et magasins appartenant à des juifs. La population allemande est à la fois horrifiée et terrifiée. L'évêque de Freiburg, Monseigneur Gröber, déclare alors, en réponse à des questions sur les lois raciales et les pogroms de la nuit de cristal:

 « On ne peut refuser à quiconque le droit de sauvegarder la pureté de sa race et d'élaborer les mesures nécessaires à cette fin.»

14:25 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)