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23/01/2008

Colloque de Buxelles sur la laïcité.

Samedi 8 mars Colloque LAÏCITES, LIBRE-PENSéE, FRANC-MAçONNERIE CHÂTEAU DU KARREVELD,

AV. JEAN DE LA HOESTE, 1080 BRUXELLES

En voici le programme

8h30 Inscriptions

9h30 Accueil par le Bourgmestre de Molenbeek –Saint- Jean, Philippe Moureaux

9h30 Charles Susanne (professeur à l’univesité libre de Bruxelles) :

Introduction, Laïcités et humanisme

QUELLE LAÏCITE POUR LE 21Ème SIECLE ?

10h00-10h30 : Henri Pena-Ruiz (France) Laïcité ou guerre des dieux : l’heure du choix.

10h30-11h : Pierre Galand (Président du Centre d’Action Laïque) Etat des lieux

11h00-11h30 : PAUSE CAFE

11h30-12h : Georges Liénard (Vice-Président du Centre d’Action Laïque) La laïcité en Europe 12h-12h30 : DEBAT

LIBRE-PENSEE OU PENSEE LIBRE

14h00-14h30 : Anne Morelli (U professeur à l’univesité libre de Bruxelles) Vivre le libre-examen au quotidien

14h30-15h : Marie Pierre Grosjean (inspectrice) Du dialogue à la délibération

15h-15h30 : DEBAT

15h30-16h :PAUSE CAFE

FRANC-MACONNERIE : ECOLE DE LIBERTE ?

16h-16h30 : Baudouin Decharneux (professeur à l’université libre de Bruxelles) : Franc-Maçonnerie : école de liberté ?

16h30-16h50 : Alain Sede (Fédération française, Membre de l’Ordre Maçonnique Mixte International Le Droit Humain) Laïcité et droit humain

16h50-17h10 : Carine Claeys ( membre GLFB) Quelques pas sur un chemin de vie

17h10-17h30 : Bertrand Fondu (GOB) Petite ébauche du libre-parler

17h30-18h : DEBAT

18h : CONCLUSIONS :Marcel Voisin (directeur scientifique du colloque)

18h30 : RECEPTION

20h : CONCERT MOUSTA LARGO

POUR DES RENSEIGNEMENTS, CONTACTEZ Charles.Susanne@ulb.ac.be

12:20 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

18/01/2008

laïcité

 

 

 

Communiqué du Président de l'A D L P F : Denis PELLETIER

 

 

Pour les laïques et singulièrement pour les Libres Penseurs, l’année 2008 commence mal. Le président de notre République s’est rendu coupable d’attaques effarantes contre l’éthique et les principes laïques et républicains, alors que sa fonction lui fait obligation de les garantir et de les promouvoir. Il ne craint pas, agissant ainsi, de transformer les incroyants, ou simplement ceux qui ne se reconnaissent pas dans les religions établies, en citoyens de second ordre.


Ainsi, le 20 décembre dernier, dans son discours devant le pape, à Rome, au palais de Latran, il a tenu ces propos inacceptables pour l’ensemble des laïques :


« L’interprétation de la loi de 1905 comme un texte de liberté, de tolérance et de neutralité est en partie, reconnaissons-le, une reconstruction rétrospective du passé ».

« La laïcité n’a pas le pouvoir de couper la France de ses racines chrétiennes. Elle a tenté de le faire. Elle n’aurait pas dû. »

« Depuis le siècle des Lumières, l’Europe a expérimenté tant d’idéologies. Elle a mis successivement ses espoirs dans l’émancipation des individus, dans la démocratie, dans le progrès technique, dans l’amélioration des conditions économiques et sociales, dans la morale laïque. Aucune de ces différentes perspectives (…) n’a été en mesure de combler le besoin profond des hommes et des femmes de trouver un sens à l’existence. »

« La morale laïque risque toujours de s’épuiser quand elle n’est pas adossée à une espérance qui comble l’aspiration à l’infini. »

« Une morale dépourvue de liens avec la transcendance est davantage exposée aux contingences historiques et, finalement, à la facilité ».

« Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur (…) parce qu’il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d’un engagement porté par l’espérance ».


Lorsqu’il a reçu les représentants des obédiences maçonniques, le président de la République a semblé revenir à des sentiments et des propos plus respectueux de la neutralité laïque que lui impose sa fonction. Las … le 14 janvier 2008, à Ryad, devant le Conseil Consultatif d’Arabie Saoudite, dépassant toute limite, il déclare :


« Sans doute, Musulmans, Juifs et Chrétiens ne croient-ils pas en dieu de la même façon. Sans doute n’ont-ils pas la même manière de vénérer Dieu. Mais au fond, qui pourrait contester que c’est bien le même Dieu auquel s’adressent leurs prières ? Que c’est bien le même besoin de croire, le même besoin d’espérer qui leur fait tourner leurs regards et leurs mains vers le Ciel pour implorer la miséricorde de Dieu, le Dieu de la Bible, le Dieu des Evangiles, le Dieu du Coran ?

Finalement, le Dieu unique des religions du Livre. Dieu transcendant qui est dans la pensée et le cœur de chaque homme. Dieu qui n’asservit pas l’homme, mais le libère. Dieu qui est le rempart contre l’orgueil démesuré et la folie des hommes. Dieu qui, par-delà les différences, ne cesse de délivrer à tous les hommes un message d’humilité et d’amour, un message de paix et de fraternité et de respect ».

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Et il y en a comme ça sur quatre pages, dans lesquelles on nous explique notamment que les crimes commis au nom de la religion ne sont pas dictés par la foi, ni le sentiment religieux !


Nous ne pouvons pas laisser ainsi dénaturer notre République. Avec une telle conception à l’américaine des relations entre l’Etat et les religions, c’en serait bientôt fini de nos institutions laïques si nous laissions faire.


Beaucoup de personnalités et d’associations laïques ont déjà exprimé leur indignation. Mais aujourd’hui une mobilisation active s’impose. L’Association Des Libres Penseurs de France (A.D.L.P.F.), membre de l’Union Mondiale des Libres Penseurs, se déclare prête à participer à toute initiative unitaire destinée à réagir à cette mise à mal de notre bien commun : la laïcité de nos institutions qui garantit l’égalité de dignité des citoyens et leur totale liberté de conscience.

 

 

15:05 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

15/01/2008

La laïcité mise à mal

COMMUNIQUE ADLPF

 

 

 

La laïcité de l’Etat mise à mal

 

Désormais, c’est de façon ostentatoire que les membres du gouvernement participent aux cérémonies religieuses et affichent leur collusion avec les différents clergés. Plus aucune distinction n’est opérée entre le domaine privé, celui où devrait se cantonner l’exercice des cultes, et la sphère publique où devrait être observée la plus grande réserve.


Ainsi, quelques jours après sa nomination, la Ministre de l’Intérieur et des Cultes se permettait d’affirmer que « les religions ont vocation à éclairer la société ». Les Libres Penseurs, comme l’ensemble des laïques, refusent que cet « éclairage » soit dispensé à l’ensemble de la société civile, c’est-à-dire au-delà du cercle des adeptes des religions concernées.


Loin de constituer une simple maladresse de langage, cette saillie est révélatrice de l’orientation cléricale et communautariste prise par le gouvernement et qu’illustrent de façon récurrente ses actes et déclarations officiels :

  • consultation des représentants des cultes, et de ceux-ci exclusivement, afin d’envisager les modalités d’application du pernicieux rapport Machelon, arme de guerre contre la Séparation des Eglises et de l’Etat,

  • participation, le 15 septembre 2007 à Bordeaux, de la Ministre de l’Intérieur à la cérémonie de béatification d’une religieuse,

  • déplacement du Premier Ministre à Rome pour l’exaltation de l’archevêque de Paris au cardinalat,

  • quant à Nicolas Sarkozy, il accepte d’aller recevoir, à Rome, de la part du réactionnaire Benoît XVI, le titre de « chanoine d’honneur de Saint-Jean-de-Latran » traditionnellement attaché à la dignité de président de la République française, mais que ses trois derniers prédécesseurs avaient eu le bon goût laïque de négliger.


La Ministre de l’Intérieur a exprimé sans vergogne au pape « la reconnaissance de la France envers l’église catholique pour son rôle historique et sa contribution à la définition d’indispensables repères moraux ». La France devrait-elle être reconnaissante à l’église catholique pour son « rôle historique » à l’occasion de l’Inquisition ? des massacres de la Saint-Barthélémy ? du martyr du Chevalier de La Barre ? de l’affaire Dreyfus ? de sa collaboration avec le franquisme et le régime pétainiste de Vichy ?

Les « repères moraux » dont on se félicite sont-ils ceux qui conduisent aujourd’hui à s’opposer au PACS ? à empêcher la femme de disposer librement de son corps ? à condamner le téléthon parce qu’il favorise la recherche embryonnaire ? ou encore à favoriser la pandémie du sida en diabolisant l’usage du préservatif ?


En se faisant le porte-parole officiel de cette douteuse morale, souvent contraire à l’humanisme, une ministre qui devrait représenter la République bafoue ouvertement l’un de ses principes essentiels : la laïcité. Les Libres Penseurs, attachés à la liberté de conscience – liberté de suivre les préceptes d’une religion ou de ne pas les suivre, d’en accepter les dogmes, ou bien de les ignorer ou même de les combattre – n’acceptent pas d’être considérés comme des citoyens de seconde catégorie.